mercredi 17 avril 2013

enchainer, nuit, obstiné



Oh mes couilles. Chères bourses.
Douceurs, tendresses à peau de pêche.
Gobées doucement, vous fondez dans leur bouche.
Vous, dont la beauté n’est qu’intérieure, si mal comprises.
Vous pendez lamentablement, touchantes.
Flasques répugnances, vous fendez les coeurs.


Oh mes douceurs.Moi, obstiné à vous rendre belles aux yeux du monde.
À leurs yeux, elles qui ne comprennent rien.
Si elles savaient le mal que je me donne -que je vous donne- à vous raser, vous oindre; pour qu’enfin elles vous estiment à votre juste et grande valeur.
Pardonnez-moi.


Oh mes beautés, ma virilité, mes poches de vie.
Elles, conquises par leur féminisme déplacé et leurs épilations sordides dont elles n’ont de cesse de me mettre la douleur sous le nez.
Douleur payante en institut ou infligée par leurs bons soins masochistes.
Nous sommes si seuls, vous et moi face au rasoir.
Un pli mal tendu et le sang nous baigne.
Le comprennent-elles ?


Et quand -allongé la nuit- je vous sens battre au creux de mes cuisses;
Elles, recroquevillées entre mes genoux, le souffle court, sortant à tout va la langue rêche du chat qui lape, leurs mains s’affolant sur mon torse et mon cul;
Devrais-je les arrêter ?


Oh mes anges, mon moi.
Bientôt je vais vous enchaîner.
Serrer, serrer encore.
Mettre fin à vos souffrances.
Moi, homme dans du formol.




texte écrit dans le cadre de "Trois mots bien comme il faut"
http://troismotsbiencommeilfaut.com





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire